Nous sommes tous confrontés, avec un ressenti propre à chacun, à la perception de la douleur.
La gestion de la douleur est un motif récurrent de consultation en sophrologie, parce qu’elle répond à une demande de plus en plus croissante par manque d’une prise en charge appropriée. En effet, en France, 12 millions d’adultes souffrent de douleurs chroniques et 70% d’entre eux ne reçoivent toujours pas, en 2023, une prise en charge appropriée. (Guide « parcours de santé d’une personne présentant une douleur chronique » publié par la Haute Autorité de Santé et validé par le Collège le 11 janvier 2023)
Il s’agit d’un réel enjeu de santé publique pouvant provoquer dépression et isolement social. Les personnes souffrant de douleur se sentent isolées, désespérées et ont l’impression d’être un fardeau pour leur famille, leurs amis et leurs collègues.
Ne se substituant pas à un traitement médical, l’approche sophrologique permet de diminuer la perception de la douleur. L’objectif est de vivre avec le moins de gênes possibles en acceptant sa présence, en diminuant son importance. C’est garder le lien social et la capacité de mener ses projets.
La sophrologie va permettre d’agir sur la douleur en utilisant la relaxation du corps, la respiration et la visualisation positive.
La relaxation permettra de réduire des douleurs dues à des tensions du corps délocalisées du lieu de la douleur principale. Une personne en souffrance présente une respiration bloquée et localisée le plus souvent sur le haut du corps. La respiration abdominale ou diaphragmatique, jouera donc un rôle très important au niveau des douleurs musculaires, notamment dorsales. Les visualisations positives permettront à notre cerveau de sécréter l’endorphine, l’hormone du bonheur. Elle est sécrétée lorsque nous vivons un moment de calme, d’apaisement mais aussi de joie et de bien-être, ce qui permet de diminuer sensiblement l’importance de la sensation douloureuse désagréable.
En complément à des exercices associés aux axes thérapeutiques de la respiration, de l’écoute du corps et de la capacité de détente, plusieurs techniques spécifiques pourront être proposées selon le contexte propre à chacun :
- la Sophro Substitution Sensorielle qui consiste à remplacer une sensation douloureuse par une sensation plus confortable comme la chaleur.
- la Sophro Attention et Sophro Concentration, techniques dissociatives où la personne va apprendre à focaliser son attention sur autre chose que la zone sensible
- la Sophro Correction Sérielle qui consiste à corriger la mémoire douloureuse et faire passer au second plan la sensation de douleur en la diluant dans des sensations agréables.
- la Sophro Acceptation Progressive qui consiste à enrayer les craintes de la douleur associées à un évènement futur, comme par exemple un accouchement.
En synthèse, pratiquer la sophrologie, c’est apprendre à diminuer les sensations douloureuses liées à des maladies chroniques, à la fibromyalgie, à des rhumatismes, des épisodes de migraine, ou des douleurs gynécologiques (règles douloureuses, douleurs de l’accouchement, endométriose). C’est aussi permettre aux sportifs de mieux gérer les douleurs normales et fréquentes lors de leur pratique.
Il peut s’agir de gérer des douleurs présentes dans le corps, mais ce peut être aussi des douleurs connues et encrées dans notre mémoire, et dont chaque nouvel épisode ravive les sensations passées et les augmente. Enfin, c’est permettre de mieux appréhender des douleurs futures générées par des opérations médicales ou par la pratique intensive d’un sport pour repousser ses limites.